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Le G20 intègre l'Afrique mais peine à avancer sur le climat et l'Ukraine

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L'union africaine rejoint le G20
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L'Union africaine a officiellement pris place samedi en tant que nouveau membre du G20, "à l'approbation de tous" et à l'invitation de l'hôte du sommet, le Premier ministre indien Narendra Modi. Outre ce message envoyé à l'Afrique, les dirigeants vont aussi faire face à d'autre défis durant ce sommet, notamment celui de surmonter leurs divisions sur l'Ukraine et le climat.

L'Union Africaine vient d'être admise comme membre à part entière du G20, une organisation intergouvernementale qui, jusqu'à présent, représentait 19 pays de tailles économiques différentes, ainsi que l'Union Européenne. L'Union Africaine souhaitait ardemment cette adhésion, principalement pour avoir une place à la table des discussions sur les enjeux mondiaux.

Moussa Faki Mahamat, le diplomate tchadien qui préside la commission en charge de gérer les affaires courantes de cette instance, a exprimé sa satisfaction. « Je me réjouis de l’entrée de l’UA au G20. Cette adhésion, pour laquelle nous nous sommes mobilisés, offrira un cadre propice pour amplifier le plaidoyer en faveur du continent et pour sa contribution efficace à relever les défis mondiaux », a-t-il fait savoir

Le Premier ministre indien Narendra Modi a également réussi à faire adopter une déclaration finale aux participants du sommet. Mais trouver un consensus au sein du G20, dont les pays sont très divisés sur la position à adopter face à la guerre en Ukraine et pour répondre au changement climatique, a nécessité des concessions.

 

Concernant l'Ukraine, si la déclaration finale dénonce ainsi l'"emploi de la force" visant à obtenir des gains territoriaux, le texte ne fait pas mention explicitement d'une "agression" russe en Ukraine, expression pourtant utilisée en 2022 lors du précédent sommet du G20 à Bali dans une référence à une résolution du Conseil de sécurité qui avait déploré "dans les termes les plus vifs l'agression commise par la Fédération de Russie contre l'Ukraine".

 

Sur le volet climat, les chefs d'Etat du G20 n'ont même pas réussi à mentionner qu'ils avaient un désaccord sur la réduction des énergies fossiles, comme l'avaient fait leurs ministres de l'Energie en juillet à Goa.

 

Ils sont là aussi restés sur le langage employé l'an dernier à Bali, appelant à "accélérer les efforts vers la réduction de la production d'électricité à partir de charbon" non accompagnée de dispositifs de captage ou de stockage de carbone. Cela exclut de facto le gaz et le pétrole.

 

"C'est un terrible message envoyé au monde, en particulier aux pays les plus pauvres et les plus vulnérables, qui souffrent le plus du changement climatique", a déploré Friederike Roder, vice-présidente de l'ONG Global Citizen.

 

"Une voix" pour l'Afrique

Les pays en développement sont en première ligne face aux événements météorologiques extrêmes liés au changement climatique, comme face à l'insécurité alimentaire que nourrit la guerre en Ukraine en pesant sur les prix des céréales.

 

Le président brésilien Lula avait encore rappelé samedi au début du sommet l'"urgence climatique sans précédent" à laquelle le monde est confronté du fait d'un "manque d'engagement en faveur de l'environnement".

 

Les pays du G20, qui sont responsables de 80 % des émissions de gaz à effet de serre, ont malgré tout déclaré leur soutien aux efforts visant à tripler la capacité mondiale en matière d'énergies renouvelables d'ici à 2030.

 

Ils ont aussi averti que les investissements et le financement de la lutte contre le changement climatique devaient "augmenter de manière substantielle" pour aider les pays en développement à effectuer la transition .

 

Le G20 s'est en tout cas attiré un concert de réactions positives en Afrique en annonçant l'intégration de l'Union africaine, qui compte 55 membres (dont six suspendus) et totalise trois mille milliards de dollars de PIB. Le continent n'était jusque-là représenté au G20 que par un seul Etat, l'Afrique du Sud.

 

"En tant que continent, nous nous réjouissons de faire davantage avancer nos aspirations sur la scène mondiale, en utilisant la plateforme du G20", a aussi réagi sur X (anciennement Twitter) la présidence du Nigeria, également invitée à la réunion de Delhi.

 

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