Les deux attaques distinctes ont visé « le bateau Tombouctou » sur le fleuve Niger et « la position de l'armée » à Bamba, dans la région de Gao (nord), avec « un bilan provisoire de 49 civils et 15 militaires tués », selon un communiqué du gouvernement qui ne précise pas combien de personnes sont mortes respectivement sur le navire et dans la base.
La riposte de l'armée a permis de « neutraliser une cinquantaine de terroristes », ajoute le communiqué.
Selon lequel l'assaut contre le bateau a aussi fait « des blessés ainsi que des dégâts matériels », indique le site de Rfi.
Les deux attaques ont été « revendiquées » par le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM ou Jnim, selon l'acronyme arabe), alliance jihadiste affiliée à al-Qaïda, sur la plate-forme de propagande Al-Zallaqa.
Le bateau de la compagnie malienne de navigation (Comanav, publique) a été attaqué dans le secteur de Gourma-Rharous, entre Tombouctou et Gao, avait précisé plus tôt l'armée malienne sur les réseaux sociaux. Il a été visé par « au moins trois roquettes tirées contre le moteur », a indiqué à l'Afp la Comanav, qui assure avec quelques bâtiments une importante liaison sur plusieurs centaines de kilomètres de Koulikoro, près de Bamako, jusqu'à Gao, en passant par les grandes villes sur le fleuve.
Le Tombouctou, qui peut transporter environ 300 passagers, a été touché, ont ajouté des agents de la Comanav sous le couvert de l'anonymat, sans se prononcer sur le nombre de personnes effectivement à bord.
Les forces Onusiennes sommés de quitter le pays
Cette attaque est intervenue quelques semaines après que le GSIM a annoncé, début août, imposer un blocus à Tombouctou qui coïncide avec la reconfiguration sécuritaire en cours autour de la ville aux 333 saints, inscrite au patrimoine de l'humanité.
La mission de l'Onu (Minusma), poussée à partir du Mali par la junte au pouvoir depuis 2020, vient de quitter deux camps proches de Tombouctou, Ber et Goundam, transférés aux autorités maliennes. Cette prise de contrôle par l'État malien a donné lieu à des combats avec les jihadistes, mais aussi des accrochages avec les ex-rebelles touaregs.
Un deuil national de trois jours a été décrété à compter de ce vendredi par les autorités maliennes.