Syrie: plusieurs manifestations pour protester contre l'aggravation de la crise économique

Fait rare en Syrie, des habitants de la province méridionale de Soueida, à majorité druze, observent ce dimanche 20 août une grève générale pour protester contre l’aggravation de la crise économique et la détérioration des conditions de vie. Des clans influents dans cette région ont annoncé leur soutien au mouvement de protestation, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme.

Des slogans hostiles au gouvernement

À la veille de la grève, des dizaines de personnes se sont rassemblées samedi sur la place centrale de la ville de Soueida, chef-lieu de la province éponyme, en scandant des slogans hostiles au gouvernement. L’effondrement dramatique du pouvoir d’achat et l’incapacité des autorités à apporter des solutions à la crise sont à l’origine d’une agitation populaire.

Ce mouvement de protestation sociale prend parfois une tournure politique. Une manifestation a eu lieu dans la province voisine de Deraa, où une foule s’est rassemblée devant la grande mosquée en brandissant des drapeaux de la révolte syrienne et en appelant à la libération des détenus politiques.

Dans la localité de Zakia près de Damas, des inconnus ont tapissé les murs de slogans hostiles au président syrien Bachar el-Assad. Même scène dans la province orientale de Deir Ezzor où les forces de sécurité ont bouclé une localité à la recherche des auteurs de graffitis critiquant le pouvoir.

Le média local Suwayda24 a fait état de manifestations dans "plus de 40 points de la province de Sweida", en lien avec cette grève.

Dans le centre de la ville éponyme, des "centaines" de personnes ont participé à des manifestations, selon cette source, qui a diffusé des images montrant des dizaines de personnes défilant dans les rues et des commerces manifestement fermés.

Des dizaines de personnes se sont rassemblées samedi sur la place centrale de la ville de Soueid

"Nous voulons vivre dans la dignité, nous voulons que les personnes arrêtées soient libérées, nous voulons un avenir pour nos enfants", pouvait-on lire sur une pancarte.

Sources : RFI et Lorientlejour