Des corps sans vie des fidèles de cette église ont été découverts.
C’est un effectif de 51 corps des membres de l’église internationale la bonne nouvelle (Good News International Church) du Kenya qui ont été déterrés depuis la découverte initiale de 4 corps le 14 avril 2023, révèle Mediaş 24.
D’après les enquêtes, la cause de leurs morts serait liée à une privation volontaire de nourriture collectifs ordonné par Makensie Nthenge, pasteur principal de l’église qui prône de jeûner pour rencontrer jésus et atteindre le paradis.
Selon un correspondant de la capitale kenyane, le bilan humain risque de s’alourdir dans les prochaines heures, car il reste plus de 300 hectares de terrain susceptible de détenir des dépouilles à fouiller dans la forêt de shakahola.
Makensie Nthenge est en détention
Notons que Makensie Nthenge est en détention à la police kényane depuis le 15 avril 2023 avec six de ses fidèles et doit comparaître devant le juge le 2 mai 2023. Il avait déjà été arrêté en mars 2023 après la mort de deux enfants de sa communauté pour les mêmes raisons et libéré sous caution.
Selon Hussein Khalid, directeur de l’ONG de défense des droits de l’Homme Haki Africa,acteur majeur de la fouille, sur plus de 50 fosses identifiés environ 11 ont été fouillées mais le plus alarmant selon lui , ce sont ceux qui sont encore en vie et dont certains continuent à jeûner malgré l’arrestation de leur leader
Nous appelons les autorités à envoyer des renforts supplémentaires pour que toute la zone puisse être passée au peigne fin.
« Ce qui m’inquiète surtout, ce sont ceux qui ne sont pas encore décédés : certains fidèles continuent à jeûner malgré l’arrestation de leur leader. Dimanche, notamment, nous avions repéré un petit groupe d’entre eux. Mais quand la police a tenté de s’en approcher, ils se sont enfuis. Ils ont laissé derrière eux une femme qui était trop faible. Nous avons essayé de lui administrer des soins de premiers secours, mais elle refuse toute aide. Elle explique vouloir jeûner jusqu’à mourir. Il reste donc encore beaucoup à faire ici. Nous appelons les autorités à envoyer des renforts supplémentaires pour que toute la zone puisse être passée au peigne fin et que le plus de personnes possibles puissent être sauvées », a-t-il indiqué.
Suite à cette situation, ministre de l’Intérieur kényan a qualifié ces décès de « massacre » et a déclaré que le terrain était désormais considéré comme une « scène de crime ». Face à l’urgence de la situation, il a aussi prévu de se rendre sur place mardi 25 avril et a annoncé des renforts pour appuyer les recherches.
Il a ajouté que « les églises, mosquées, temples et synagogues » doivent faire l’objet d’un « encadrement plus strict ».