Dans une annonce d’Ofir Akunis, ministre de l’innovation de la science et de la technologie de l’Etat hébreu, une compagnie israélienne a procédé au lancement d’un projet aquacole au Sahara.
Selon le360 qui rapporte l’information, cette annonce a été faite hier jeudi 23 mars 2023 dans l’enceinte de l’organisation des Nations Unies.
Ce genre de coopération a été rendu possible grâce aux Accords d’Abraham signés entre Israël et quatre pays arabes.
Ofir Akunis, ministre israélien de l’innovation de la science et de la technologie
Le ministre israélien a souligné, à cette occasion, que ce genre de coopération a été rendu possible grâce aux Accords d’Abraham signés entre Israël et quatre pays arabes.
Si pour l’heure, les détails de ce projet grandeur-nature n’ont pas été divulgués, il faut déjà savoir qu’il concernera les provinces du sud du Royaume. Il s’agit notamment comme le rapporte le media le360, de celui du groupe israélien AgriGo, qui, à travers sa filiale marocaine AquaGo, a signé, en février dernier, deux conventions pour la construction d’une écloserie de poissons marins à Tahaddart, dans le nord du Maroc, avec le ministère de l’Agriculture et de la pêche maritime ainsi que l’Agence nationale pour le développement de l’aquaculture. L’investissement est de l’ordre de 10 millions d’euros.
On peut donc le dire, ce sera la première écloserie marine commerciale au Maroc à proposer des alevins locaux de qualité supérieure de dorade, de bar et de maigre avec une capacité de production de 10 millions d’alevins par an. AquaGo prévoit d’augmenter sa capacité de production à 30 millions d’alevins après deux ans d’exploitation.
Les points de rencontre entre le Maroc et Israël sur ce secteur ne manquent pas.
Pour le Maroc, il s’agit de surmonter le retard en termes d’activités relatives à l’aquaculture, que ce soit la pisciculture ou la conchyliculture (élevage des coquillages comestibles). Et l’aquaculture est la meilleure solution pour tous les pays afin de préserver les ressources marines. Contrairement à la Méditerranée, une côte globalement des plus polluées et comptant des espèces invasives, la côte atlantique marocaine, notamment au Sahara, est le meilleur lieu pour l’implantation de fermes piscicoles. Si le Maroc dispose de 3.500 km de littoral, Israël, qui n’a pas de grandes superficies marines, a la technologie. De quoi garantir le succès de la coopération maroco-israélienne dans le domaine de l’aquaculture.
Rappelons que le lancement de ce projet intervient après la première rencontre entre Nizar Baraka ministre de l’eau et de l’équipement et de l’eau du Maroc et son homologue israélien Ofir Akunis depuis l’installation du nouveau gouvernement hébreux.
PAK