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JO de Paris : dix travailleurs sans-papiers assignent en justice des entreprises du BTP

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Une vue du chantier du village olympique de Paris 2024 (Ph: Dr)
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Plusieurs travailleurs sans-papiers ayant œuvré sur des chantiers des Jeux olympiques 2024 ont assigné des entreprises du BTP en justice, révèle mardi Franceinfo. Régularisés l'année dernière, ils dénoncent leur exploitation et veulent obtenir la "reconnaissance" de leur travail.

Dix travailleurs sans-papiers ont décidé d'attaquer leurs employeurs devant le conseil des prud’hommes de Bobigny (Seine-Saint-Denis), dévoile mardi 20 juin Franceinfo. Ces ouvriers pointent le fait d'avoir travaillé sur les chantiers des futurs Jeux olympiques 2024 – notamment le village olympique, situé dans le département – sans contrat de travail, sans fiche de paie, sans congés payés ni paiement des heures supplémentaires. 

Plusieurs entreprises citées: la CGT suit le dossier

Selon France 24, ces travailleurs, majoritairement originaires de Mali, réclament des comptes à leurs anciens employeurs directs, huit sociétés sous-traitantes, ainsi qu'aux quatre géants du secteur du BTP, à savoir Vinci, Eiffage, Spie Batignolles et GCC, les donneurs d'ordre des chantiers sur lesquels ils ont travaillé. Ils souhaitent notamment pour obtenir la "reconnaissance" de leur travail et le versement des arriérés de salaires.

Vivant en France depuis plusieurs années, ils ont obtenu une première victoire dans la foulée d'une inspection du travail en mars 2022 : leur régularisation. Ils demandent maintenant "la reconnaissance d'un contrat de travail, requalifié en CDI à temps plein", a expliqué à l'AFP le syndicaliste Richard Bloch, confirmant une information de franceinfo.

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Dans le dossier déposé le 31 mars, le syndicat et les ouvriers demandent également le versement des "arriérés" de salaires impayés, la reconnaissance d'un "licenciement sans cause réelle et sérieuse", et que soit engagée "la responsabilité des maîtres d’œuvre" dans le recours à ce travail irrégulier.

D'autant que, d'ici à ce que l'affaire soit audiencée au conseil des prud'hommes en octobre, selon la CGT, les sous-traitants pourraient tout simplement s'évaporer dans la nature.

Ces travailleurs, majoritairement originaires de Mali, réclament des comptes à leurs anciens employeurs directs

"Ce qui coûte le plus cher aux géants du BTP, ce n'est pas de payer ces salaires, c'est leur image de marque écornée", estime Richard Bloch.

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