Proche et Moyen-Orient : Raïssi mobilise, Netanyahu durcit le ton

Le président iranien Ébrahim Raïssi continue de mobiliser le monde islamique au Moyen-Orient en faveur de l'Etat palestinien et contre l'Etat israélien.

Le 10 avril 2023 , outre une communication intensive, notamment sur les réseaux sociaux, il déclare au raïs syrien Bachar Al-Assad que « l'avenir est brillant et promoteur pour le mouvement de résistance ». Cette remarque d'un ancien juge conservateur est certainement un élément typique de la rhétorique révolutionnaire iranienne, largement destinée aux critiques venant de l'occident. Mais dans la situation actuelle, et son plaidoyer sur la question palestinienne.

Un message sous forme de menace

C'est aussi un message que voit très clairement le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. S'exprimant depuis le quartier général de l'armée de Tsahal, il a promis de frapper" les ennemis qui attaquent de tous les côtés "peu après que des dizaines de roquettes aient été tirées depuis le Liban dans le nord-attribuées au Hezbollah. Certains pensent qu'ils utilisent plus ou moins les affaires internationales en général, et la question palestinienne en particulier, pour atténuer les pressions auxquelles ils sont confrontés dans leurs pays respectifs.

Netanyahu, chef de guerre?

Selon certains observateurs, Benjamin Netanyahu doit s'ériger en chef de guerre et en défenseur de l'État hébreu pour compenser ce qui apparaît comme une impasse, voire un échec, dans sa tentative de réforme du système judiciaire. Ebrahim Raïssi pense donc pouvoir prendre le bâton du pèlerin pour « réunir les nations musulmanes contre le sionisme » selon lui. Une manière de briser davantage les manifestations qui ont secoué l'Iran depuis la mort en septembre 2022 du jeune Mahsa Amini dans les locaux de la Police des mœurs.

Deux jeunes Israéliennes circulant en voiture dans la vallée du Jourdain ont été tuées, tandis que leur mère était grièvement blessée par des tirs

Un bilan lourd le vendredi

Selon le Figaro, le bilan est pourtant lourd. Vendredi, deux jeunes Israéliennes circulant en voiture dans la vallée du Jourdain ont été tuées, tandis que leur mère était grièvement blessée par des tirs provenant d’un autre véhicule. Dans la soirée, un touriste italien a été fauché à mort par une voiture-bélier le long de la promenade de Tel-Aviv. L’auteur de l’attaque, un Arabe israélien, a été abattu. Au nord du pays, deux salves de roquettes ont été tirées à partir de la Syrie vers le plateau du Golan, occupé par Israël, sans faire ni blessés ni dégâts.

PAK