Une découverte qui met en lumière la dangerosité de ce parcours migratoire et la nécessité d'"une réponse coordonnée au trafic illicite de migrants", indique l'agence onusienne.
Aucune idée sur les circonstances du drame
C'est une découverte macabre qui vient d'être faite en Libye, pays de transit pour les migrants en provenance d'Afrique subsaharienne. Une "fosse commune" a été découverte cette semaine dans le sud-ouest du pays avec les corps d'au moins 65 migrants, a annoncé vendredi 22 mars l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), se disant "profondément choquée et alarmée".
Un porte-parole de cette agence de l'ONU a expliqué à l'AFP que la "fosse commune" avait été découverte "par les autorités responsables de la sécurité" du pays, par lequel transitent de nombreux exilés fuyant des pays africains instables ou marqués par des difficultés économiques et le changement climatique.
Les circonstances de leur mort et leurs nationalités restent inconnues", indique l'OIM dans un communiqué, qui ne précise pas si les dépouilles correspondent à des hommes ou des femmes. L'organisation pense que les migrants sont morts "pendant leur traversée clandestine du désert".
Selon France 24, l'OIM explique également que les autorités libyennes enquêtent sur ces décès et "leur demande, ainsi qu'aux agences partenaires des Nations Unies, de veiller à la récupération des corps dans la dignité, à l'identification et au transfert des dépouilles des migrants décédés, d'en informer les familles et de les aider".
"Chaque signalement d'un migrant disparu ou d'une perte humaine représente une famille en deuil qui cherche des réponses au sujet d'un proche ou qui reconnaît la tragédie de la perte ", a déclaré un porte-parole de l'OIM, cité dans le communiqué.
La fosse commune avait été découverte par les autorités responsables de la sécurité
Selon l'OIM, la découverte de la fosse commune met en évidence le besoin urgent de relever les défis de la migration irrégulière, notamment par "une réponse coordonnée au trafic illicite de migrants et à la traite des personnes".