« J'accepte votre demande d'être candidat à l'élection présidentielle » fin novembre, a annoncé Marc Ravalomanana devant une foule en liesse tenant drapeaux et banderoles son effigie et aux couleurs de son parti. « Je lance un appel à nos amis de longue date, à tous ceux qui sont conscients que ça ne va plus ce qui se passe en ce moment : allons faire cette élection. Nous sommes ouverts et prêts à travailler avec tous les partis pour développer le pays. »
Un passé dans la politique et dans les affaires
Après avoir sillonné les régions de la Grande Île pendant plusieurs mois, l'ancien chef de l'État, 73 ans, appelé « dada » (« papa » en français) par ses partisans, a fini sa tournée dans l'enceinte du Magro Tanjombato, l'un des supermarchés lui appartenant.
Homme politique, mais aussi homme d'affaires, l'opposant a fustigé l'appauvrissement de la Grande Île, les coupures d'électricité ou encore la mauvaise gouvernance, lors de son discours. Réduction du coût de la vie, lutte contre la malnutrition, rétablissement de l'entreprise publique de distribution d'eau et d'électricité pour que cessent les délestages, le candidat Ravalomanana a déjà commencé à présenter son programme.
Son discours semble vouloir cibler le vote des jeunes touchés par le chômage, des femmes et des paysans, qui représentent 80% de la population active. Comme Malala, 21 ans : « Les jeunes ne sont pas du tout soutenus et on a beaucoup d'espoir avec le président Ravalomanana si l'élection est fiable. Lors de l'ancienne élection ce n'était pas du tout propre et on espère que cette fois-ci ça ne sera pas comme la dernière fois. »
J'accepte votre demande d'être candidat à l'élection présidentielle
Candidat malheureux du deuxième tour de la présidentielle de 2018, Marc Ravalomanana a été président de la République de 2002 à 2009, avant d'être renversé par un coup d'État. Il est le premier à déclarer sa candidature parmi les leaders politiques du pays. « Madagascar est un État républicain. Il faut aller vers l'élection et non vers une transition », a-t-il souligné, et ce, alors que le budget pour l'organisation de cette présidentielle n'est pas bouclé et que le gouvernement n'a pas encore pris le décret qui entérine les dates de scrutins proposées par la Céni.
Source: RFI