Sié Kambou rejoint la liste des douze secrétaires généraux de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (Fesci), dont certains ont connu une ascension politique fulgurante, comme Guillaume Soro, Charles Blé Goudé ou encore Martial Joseph Ahipeaud.
Sié Kambou, dit Général Gbo, d’après notre confrère du site de la Rfi, a été élu parmi onze candidats, par des centaines de congressistes venus de tout le pays à l’issue « du congrès le plus pacifique de l’histoire de la Fesci », estime un membre du syndicat fondé en 1990.
Sié Kambou, actuel employé au Port d’Abidjan
Sa candidature avait, dans un premier temps, été remise en cause. Les détracteurs de Sié Kambou estimaient qu’il ne pouvait être élu, car il exercerait, en tant que travailleur, au port autonome d’Abidjan, et ne serait plus étudiant. Diplômé de la faculté d’Économie et de Gestion, son équipe répond qu’il demeure étudiant.
En amont de ce Congrès, des échauffourées avec des individus armés de machettes avaient éclaté, sur le campus, entre deux courants fescistes, les premiers reprochant aux seconds de repousser l’organisation du Congrès afin qu’Allah Saint-Clair, président de 2019 à 2023, ne se maintienne à la tête du puissant syndicat.
Autrefois très proche du Fpi (Front populaire ivoirien), parti au pouvoir, le syndicat se serait finalement rapproché du Rhdp (Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix) pour assurer sa survie.
La FESCI, bien que respectée sur le campus pour sa capacité à obtenir certaines avancées pour les étudiants, est régulièrement accusée de pratiques mafieuses et violentes : gestion délictueuse des chambres étudiantes, des terrains de sport ou des infracteurs de l’université.
Face à ces critiques, l’ancien secrétaire général avait un leitmotiv :« Zéro violence pour la promotion de l’excellence ».