Le Liberia se dirige vers un second tour de la présidentielle entre le sortant George Weah et l'opposant Joseph Boakai, au coude-à-coude et très largement en tête du premier tour, selon des résultats provisoires publiés par la commission électorale à partir de plus de 90% des votes.
M. Boakai a obtenu 43,70% des voix et M. Weah, élu une première fois en 2017, 43,65% selon ces résultats consultés mardi sur le site de la Commission nationale des élections. Aucun des 18 autres candidats n'obtient 3% des voix.
Le total des voix dépouillées s'élève à 1,712 million, soit plus de 94% des 1,818 millions de bulletins (valides et non valides) déposés dans les urnes le 10 octobre, selon des chiffres publiés sur le site et un calcul de l'AFP. Le décompte est achevé pour près de 93% des bureaux de vote, indique le site.
Au vu des chiffres publiés par la Commission, ni M. Weah, ni M. Boakai, ancien vice-président de 2006 à 2018, ne peuvent réunir le nombre de voix nécessaires pour atteindre une majorité absolue et être élu dès le premier tour.
Un second tour est prévu deux semaines après l'annonce des résultats officiels.
Il pourrait avoir lieu théoriquement début novembre, mais risque de se tenir plus tard en raison d'éventuels recours.
Lors de la présidentielle de 2017, George Weah l'avait emporté au second tour face à Joseph Boakai.
Incidents signalés
Ce mardi, lors d'un point presse, Davidetta Browne-Lansana, la présidente de la Commission nationale indépendante (Cne), a précisé qu’il y avait des bulletins manquants à cause, selon elle, d’urnes qui auraient été détruites, rapporte le site de Rfi.
Vendredi dernier, cette responsable avait mentionné un incident survenu dans le Comté de Saino, où des procès-verbaux de résultats avaient été volés. De présumés coupables ont été arrêtés.
Ce genre d’incident semble ralentir la proclamation des résultats dans leur globalité. Une annonce qui tient d’ailleurs en haleine le pays depuis quelques jours, poussant la mission d’observation de la Cédéao à publier un communiqué pour appeler au calme.
Cette mission demande aux partis politiques d’éviter les annonces prématurées de résultats afin de baisser les tensions autour de la Commission nationale des élections.