Parmi eux, un officier suspendu dans le cadre d'une affaire d'exploitation sexuelle et de violence présumées, selon des documents internes de la Monusco consultés le mercredi dernier par l'AFP.
Plusieurs mesures annoncées
La mission de l'ONU en République démocratique du Congo (Monusco) a annoncé mercredi 11 octobre avoir pris des "mesures fortes" à l'encontre de Casques bleus soupçonnés de "fautes de conduite graves".
Selon des documents internes de la Monusco consultés par l'AFP, huit Casques bleus déployés à Béni, dans l'est de la République démocratique du Congo, ont été arrêtés le 1er octobre et un officier suspendu le 8, dans le cadre d'une affaire d'exploitation sexuelle et de violence présumées.
Le bureau des services de contrôle interne a été saisi et des mesures conservatoires ont déjà été prises conformément à la politique de tolérance zéro du secrétaire général des Nations unies", a indiqué la Monusco mercredi soir dans un communiqué.
Les mesures prises "incluent la suspension, la détention et le confinement des Casques bleus concernés", ajoute la Monusco, qui dit "condamner fermement de tels comportements qui ne sont pas dignes du personnel des Nations unies".
Depuis mai, le président congolais Félix Tshisekedi appelle les pays de la SADC (communauté des États d'Afrique australe), dont l'Afrique du Sud, à se déployer en République démocratique du Congo en soutien à l'armée congolaise face à la rébellion du M23 qui s'est emparée de larges pans de la province du Nord-Kivu.
Ces comportements ne sont pas dignes du personnel des Nations unies".
Le gouvernement de République démocratique du Congo demande également un départ "accéléré" à partir de décembre prochain de la force de l'ONU, qu'il accuse, après 25 ans de présence, de ne pas être parvenue à mettre fin aux violences des groupes armés.
Source : AFP